Recevoir un capital d’honneur par le sang, l’acquérir par son mérite et sa vertu, le défendre au risque de sa vie : sous l’Ancien Régime, aucun sentiment social n’est aussi enraciné et impérieux que l’honneur. Le « tout est perdu, fors l’honneur » de François ier inaugure le premier siècle de la modernité et trouve son prolongement dans L’Esprit des lois, qui fait de l’hon- neur le principe du gouvernement monarchique. La République elle-même n’a-t-elle pas reconnu la puissance de ce sentiment en dotant chaque citoyen d’une dignité inaliénable ? Que ce soit le bretteur invétéré ou le bourgeois vétilleux, l’artisan ou le prince de l’Église, la communauté villageoise ou le parlement, les individus et les corps se parent de leur honneur comme de leur ornement le plus précieux.
Tenu à l’université de Metz en novembre 2008, ce colloque a permis de révéler l’honneur dans toute la diversité de ses manifestations et de ses enjeux pour une histoire sociale, mais aussi politique, culturelle et intellectuelle de l’europe moderne. L’honneur constitue une clef pour pénétrer dans la conscience collective et dans l’auto-représentation de l’ensemble des différentes fractions de la société, mais aussi dans l’infinie diversité des trajectoires individuelles.
Introduction de Diego Venturino
Table des matières
Tenu à l’université de Metz en novembre 2008, ce colloque a permis de révéler l’honneur dans toute la diversité de ses manifestations et de ses enjeux pour une histoire sociale, mais aussi politique, culturelle et intellectuelle de l’europe moderne. L’honneur constitue une clef pour pénétrer dans la conscience collective et dans l’auto-représentation de l’ensemble des différentes fractions de la société, mais aussi dans l’infinie diversité des trajectoires individuelles.
Introduction de Diego Venturino
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