Présentation par l'éditeur
Juger a toujours été difficile. La justice ne consiste pas seulement à maintenir la norme sociale et le droit. Même dans nos sociétés sécularisées, l'acte judiciaire pénal possède un sens anthropologique très fort.
Après l'Antiquité, le droit pénal a reçu du christianisme, à travers la Règle de saint Benoît notamment, des valeurs nouvelles. Certaines renforcent la légitimité du législateur et donnent au juge une stature sans égale.
Au-delà, et c'est le grand apport que ce livre souligne, la leçon chrétienne est claire : il n'y a qu'une seule justice. La justice de Dieu et celle des hommes sont inextricablement liées. Dieu seul est le juste juge. Les juges humains se doivent de juger selon la mesure de Dieu. En n'oubliant pas que sa justice est l'expression de sa transcendance, qui sanctionne et pardonne tout à la fois. En gardant toujours présent à l'esprit qu'au regard de la justice suprême, leur justice ne peut être qu'imparfaite.
Ce legs chrétien aide à mieux saisir le danger de laisser aux hommes et à leurs instruments, devenus de plus en plus puissants, une autonomie sans frein. Par-dessus tout, il rappelle au législateur qu'il doit avoir pour premier souci de mettre en oeuvre la dignité de la justice, en vue du bien commun universel.
Après l'Antiquité, le droit pénal a reçu du christianisme, à travers la Règle de saint Benoît notamment, des valeurs nouvelles. Certaines renforcent la légitimité du législateur et donnent au juge une stature sans égale.
Au-delà, et c'est le grand apport que ce livre souligne, la leçon chrétienne est claire : il n'y a qu'une seule justice. La justice de Dieu et celle des hommes sont inextricablement liées. Dieu seul est le juste juge. Les juges humains se doivent de juger selon la mesure de Dieu. En n'oubliant pas que sa justice est l'expression de sa transcendance, qui sanctionne et pardonne tout à la fois. En gardant toujours présent à l'esprit qu'au regard de la justice suprême, leur justice ne peut être qu'imparfaite.
Ce legs chrétien aide à mieux saisir le danger de laisser aux hommes et à leurs instruments, devenus de plus en plus puissants, une autonomie sans frein. Par-dessus tout, il rappelle au législateur qu'il doit avoir pour premier souci de mettre en oeuvre la dignité de la justice, en vue du bien commun universel.
Gérard Guyon est professeur à l'Université de Bordeaux (Droit, Sciences politiques et Sciences économiques) et professeur invité par différentes Universités ou Facultés étrangères (Göttingen, Berlin, Rome). Historien du droit, auteur de nombreuses publications dans des revues françaises ou étrangères, ses travaux portent principalement sur le rôle rlu christianisme dans les fondations du droit occidental.
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