James Harrington, L'art de légiférer suivi de : Un système de politique, Traduction, présentation et notes de Bernard Graciannette, Bordeaux, Presses Universitaires de Bordeaux (Collection: Histoire des pensées-Textes), 2010, 258 p. [ISBN : 978-2-86781-570-6]
Présentation par l'éditeur
James Harrington (1611-1677) fut le témoin et le théoricien des crises et des aspirations qui marquèrent son époque. Dans son livre le plus célèbre, Océana (1656), il dressait à l'intention de Cromwell, sous une forme utopique, le tableau d'une Angleterre qui, à la suite de la disparition des structures de la société féodale, renoncerait définitivement à la monarchie.
Fidèle à l'héritage d'Aristote et de Machiavel et appuyé sur une lecture originale de l'histoire sainte, il élabore le modèle d'une république de citoyens propriétaires fonciers. Par là même, il fraye le chemin de quelques-uns des thèmes qui allaient être ceux de la politique des Lumières : relations entre l'infrastructure économique et la dévotion du pouvoir politique (avec des lois agraires destinées à limiter l'influence des grands propriétaires), affirmation de la souveraineté du peuple, séparation des pouvoirs et instauration d'un système représentatif, renouvellement périodique des dirigeants, insertion de la religion dans la vie collective et reconnaissance de la liberté de conscience, découpage du territoire national en unités administrées par des magistrats élus, organisation d'une armée de citoyens.
C'est dans L'Art de légiférer, paru à Londres en 1659, au terme de sa brève carrière d'écrivain politique, que Harrington donne de son projet l'expression la plus systématique. La traduction de cet ouvrage est complétée par celle d'Un Système de politique, manuscrit posthume qui constitue une sorte de testament intellectuel de l'auteur.
Présentation par l'éditeur
James Harrington (1611-1677) fut le témoin et le théoricien des crises et des aspirations qui marquèrent son époque. Dans son livre le plus célèbre, Océana (1656), il dressait à l'intention de Cromwell, sous une forme utopique, le tableau d'une Angleterre qui, à la suite de la disparition des structures de la société féodale, renoncerait définitivement à la monarchie.
Fidèle à l'héritage d'Aristote et de Machiavel et appuyé sur une lecture originale de l'histoire sainte, il élabore le modèle d'une république de citoyens propriétaires fonciers. Par là même, il fraye le chemin de quelques-uns des thèmes qui allaient être ceux de la politique des Lumières : relations entre l'infrastructure économique et la dévotion du pouvoir politique (avec des lois agraires destinées à limiter l'influence des grands propriétaires), affirmation de la souveraineté du peuple, séparation des pouvoirs et instauration d'un système représentatif, renouvellement périodique des dirigeants, insertion de la religion dans la vie collective et reconnaissance de la liberté de conscience, découpage du territoire national en unités administrées par des magistrats élus, organisation d'une armée de citoyens.
C'est dans L'Art de légiférer, paru à Londres en 1659, au terme de sa brève carrière d'écrivain politique, que Harrington donne de son projet l'expression la plus systématique. La traduction de cet ouvrage est complétée par celle d'Un Système de politique, manuscrit posthume qui constitue une sorte de testament intellectuel de l'auteur.
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