Présentation par l'éditeur. Les rapports entre droit et légitimité ont de tous temps interrogé tant la pensée que l’action.
Droit et légitimité sont deux systèmes de justification de l’action qui, parfois, s’affrontent. La question de la compatibilité entre droit et légitimité se pose fréquemment, ainsi de nos jours par les désobéissants civils qui entendent violer le droit au nom de principes supérieurs et extérieurs de justice. Il y a une prétention du droit à absorber la légitimité car il offrirait la meilleure protection possible des droits et libertés : ce qui est légal serait en conséquence nécessairement légitime. Le débat se déporte également à l’intérieur du droit, sur les institutions et les mécanismes considérés comme les moins ou les plus légitimes. On s’interroge ainsi sur la légitimité de l’intervention, ou du statut, de tel ou tel juge, tant en droit interne qu’en droit international, question récurrente dès lors que les gouvernants doivent gouverner « en vertu du droit ». On s’interroge encore sur la légitimité du droit à intervenir dans tel ou tel domaine, de telle ou telle manière.
Pour « situer » la problématique des rapports entre droit et légitimité, comme pour faire état de son actualité et avancer des réponses (y compris sur l’opportunité de poser une telle problématique), l’ouvrage s’organise autour de trois thématiques principales : 1) Les fondements légitimes du droit ; 2) La légitimité du juge comme auteur de/du droit ; 3) Les «preuves » de la légitimité du droit.
Ont participé à cet ouvrage : Loïc Azoulai, Emmanuel Cartier, Lauréline Fontaine, Luc Heuschling, Danièle Lochak, Caroline Picheral, Carlos-Miguel Pimentel, Marie-Joëlle Redor-Fichot, Sébastien Roland; Dominique Rousseau, Alain Sériaux, Michel Troper, Vincent Valentin.
Nessun commento:
Posta un commento