28/05/12

"La justice dans la France médiévale (VIIIe-XVe s.)" de M. Billoré, I. Mathieu, C. Avignon

M. Billoré, I. Mathieu, C. Avignon, La justice dans la France médiévale (VIIIe-XVe s.), Paris, Colin, 2012

"Jean Carbonnier - Un juriste dans la cité" d'André-Jean Arnaud

André-Jean Arnaud, Jean Carbonnier - Un juriste dans la cité, Paris, L.G.D.J (Droit et société9, 2012,
[ISBN 978-2-275-03809-4]


Présentation par l'éditeur. Jean Carbonnier, éminent civiliste, fait figure de référence pour la sociologie du droit. Les entretiens exceptionnels qu’il avait accordés à André-Jean Arnaud et les commentaires de celui-ci analysent la vision du monde que les sciences sociales autorisent en bouleversant une représentation conventionnelle de la fonction du droit, de sa vocation. La profondeur et la sincérité des propos de Jean Carbonnier alliées aux sollicitations respectueuses mais exigeantes de son interlocuteur permettent de comprendre comment son intelligence aiguë des sciences sociales lui a permis de prendre constamment distance avec le droit pour mieux le comprendre. Nul mieux qu’André-Jean Arnaud, qui a manifesté une capacité particulière à se libérer des orthodoxies, ne pouvait nous convaincre que la pensée de Jean Carbonnier a constitué une contribution essentielle à la compréhension des développements actuels et futurs de la connaissance sur le droit.

"Shakespeare. La comédie de la Loi" de François Ost

François Ost, Shakespeare. La comédie de la Loi, Paris, Michalon (Collection : Le bien commun), 2012, pp. 314 [ISBN : 978-2-84186-662-5]


Présentation par l'éditeur. Il est d'usage de parler de la langue de Shakespeare. Cet ouvrage démontre qu'on pourrait tout aussi bien parler du droit de Shakespeare. Poète national 
qui forge le roman politique et juridique de la nation anglaise au tournant de la Renaissance, Shakespeare est l'archétype de ces « législateurs cachés » dont parle Shelley. 
Souvent cité aujourd'hui encore par la Cour suprême des États-Unis, Shakespeare traite quelques-unes des questions juridiques les plus fondamentales : entre l'esprit et la lettre de la loi, équité et formalisme juridique, que choisir ? De quelle légitimité les princes peuvent-ils se prévaloir ? Entre le vrai, le faux et le vraisemblable, où passe la vérité légale ? Les lois pénales sont-elles faites pour être appliquées ? 
Entre vengeance et pardon, comment équilibrer la balance de la justice ? Ces questions, Shakespeare ne les traite pas à la manière d'un manuel de droit ; il les perfonne par la grâce du théâtre. 
Ses pièces sont des laboratoires des passions juridiques ; le faux est traqué derrière les apparences, et l'injuste dénoncé sous le légal. 
Réalisant un parcours buissonnier dans une oeuvre monumentale, cet ouvrage s'attarde sur six chefs d'oeuvre dont l'éclairage juridique révèle des dimensions insoupçonnées :Le Marchand de Venise, Mesure pour mesure, Richard II, Jules César, Hamlet, et Le Roi Lear. 
Dans le cercle magique du théâtre du Globe, c'est l'humanité entière qui est convoquée ; et dans le creuset bouillonnant du théâtre élisabéthain se joue une formidable Comédie de la Loi qui accouche de notre modernité. Contribution essentielle au courant « droit et littérature », cet ouvrage, le premier en langue française à aborder Shakespeare sous l'angle du droit, pourrait bien également renouveler durablement les études shakespeariennes.

18/05/12

"La fabrique de la norme. Lieux et modes de production des normes au Moyen Âge et à l’Epoque moderne" dirigé par V. Beulande-Barraud, J. Claustre et E. Marmusztein

V. Beaulande-Barraud, J. Claustre et E. Marmursztejn (dir.) "La fabrique de la norme. Lieux et modes de production des normes au Moyen Âge et à l’Epoque moderne", PU Rennes, 2012, 266 p. [ISBN:978-2-7535-1855-1]


Présentation éditeur. À travers une grande variété de documents – livres de pèlerinage, lettres de grâce, statuts synodaux, hagiographies… –, la norme est appréhendée dans cet ouvrage en diverses «fabriques» traitées au travers d’institutions, d’images et de dicours. Les réflexions historiographiques sur la normalité sont complétées par des études de cas plus précis, notamment les publications de l’évêque de Rome Aymar Hennequin. La période choisie, le Moyen Âge et l’Epoque moderne, est également propice à une réflexion comparative sur la normativité.

"La diplomatie de l'universel : la guerre froide, les États-Unis et la genèse de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, 1945-1948" d'Olivier Barsalou

Olivier Barsalou, La diplomatie de l'universel : la guerre froide, les États-Unis et la genèse de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, 1945-1948, Paris, Bruylant, 2012 [ISBN 978-2-8027-3054-5]

Présentation par l'éditeur. Le présent ouvrage retrace la genèse de la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948. Ce document adopté par l'Assemblée générale des Nations unies dans la nuit du 10 décembre 1948 marquait l'aboutissement d'un long processus diplomatique ayant duré près de trois ans au cours duquel les États-Unis jouèrent un rôle déterminant dans son élaboration. 
Au cours de cette période, la Déclaration universelle des droits de l'Homme assimila lentement les préoccupations du gouvernement américain. Au final, le document servit de médium à la diffusion et l'universalisation d'une conception américaine des droits de l'Homme dans une société internationale désormais menacée par le totalitarisme soviétique. 
S'appuyant sur une méthodologie multidisciplinaire combinant le droit, la science politique et l'histoire, le présent ouvrage revisite les sources matérielles au fondement de la Déclaration et resitue le document dans son contexte historique d'élaboration. Surtout, il met en lumière la façon par laquelle les droits de l'Homme furent conçus à la fois comme un enjeu et un instrument de la politique étrangère américaine au sortir de la Seconde Guerre mondiale. À la fois produit et miroir du processus d'émergence de la guerre froide, les droits de l'Homme devinrent dès 1945 un enjeu des relations de pouvoir dans la société internationale.

"Cours de droit constitutionnel" de Pellegrino Rossi

Pellegrino Rossi, Cours de droit constitutionnel, Introduction par Julien Boudon, Paris, Dalloz (Collection : Bibliothèque Dalloz), 2012, 421 p. [ISBN : 978-2-247-11769-7]

Présentation par l'éditeur. L'existence d'un pouvoir social, conservateur du droit, distributeur de la justice humaine, administrateur des affaires communes et tuteur des intérêts généraux, est une nécessité sociale. La nécessité de ce pouvoir est une de ces croyances instinctives qui forment la garantie la plus forte de l'ordre social et du progrès de l'humanité. Mais l'esprit humain en s'appliquant à l'organisation de ce pouvoir social, s'est trouvé constamment en présence d'un problème dont la solution semble braver à la fois et les essais de la pratique et les efforts de la science, pour tous ceux qui ont prétendu en trouver une solution absolument complète, pour tous ceux qui ont voulu arriver à une organisation du pouvoir social qui ne laissât prise à aucun inconvénient, à aucun abus, à aucune déviation du principe.

"Il liberalismo coloniale di Alexis de Tocqueville" de Lucia Re

Lucia Re, Il liberalismo coloniale di Alexis de Tocqueville, Turin, Giappichelli, 2012, X-290 p. [ISBN 978-88-348-2752-9]


Alexis de Tocqueville è considerato uno dei massimi esponenti del liberalismo europeo ottocentesco. A lui si deve il grande affresco della democrazia americana, che ancora oggi è un punto di riferimento del pensiero liberal-democratico. Egli fu anche un importante uomo politico. In questa veste, si impegnò per molti anni in favore della colonizzazione francese dell’Algeria, lasciando sul tema numerosi scritti. Questi scritti sono stati tuttavia trascurati dalla letteratura che si è interessata al suo pensiero. Tocqueville vi tesse un elogio della conquista coloniale che mal si concilia con l’immagine del grande filosofo liberale, ostile alla schiavitù e critico nei confronti del trattamento riservato negli Stati Uniti ai nativi americani. Questi testi meritano invece di essere riletti con attenzione, poiché permettono sia di valutare la complessità del pensiero di Tocqueville, sia di guardare da un punto di vista privilegiato alla “missione civilizzatrice” del colonialismo europeo.
Introduzione. – I. Prudentia e praxis: la visione politica di Alexis de Tocqueville. – II. L’ordine politico fra realismo e ricerca del “bene comune”. – III. Vincitori e vinti: la “civiltà europea” e il “destino” dei popoli colonizzati. – IV. Un liberalismo coloniale. – Bibliografia.


03/05/12